II/ 3b) Les trompes l'oeil

Contrairement à son nom, le trompe l'œil ne trompe pas notre œil mais bien notre cerveau. Il a pour principal objectif de restituer le sujet choisi en se rapprochant au maximum de la vérité. Les trompes l’œil ne sont en aucun cas des manifestations d'erreurs d'interprétation du système visuel humain. L’erreur est due à une hésitation entre la sensation et la perception causé par l'aspect vrai de la peinture. Ces illusions ont lieu dans le cortex visuel plus précisément dans l’aire visuelle primaire jouant le rôle de la mémoire. Celle-ci reçoit le signal tel que l’œil le perçoit et en modifie les impressions. Ainsi, en voyant une image inconnue mais qui ressemble fortement à une image déjà enregistrée dans l'aire d'association, le cerveau interprète mal l'image car l'image que notre cerveau avait enregistré est différente de celle qu'il perçoit. C'est la perspective, apparue au XVème siècle qui perturbe notre cerveau en donnant une illusion de réel avec des illustrations d'objets en trois dimensions.

Initialement réservé aux tableaux de peintres où les artistes tentaient d'apporter une impression de profondeur à un tableau, provoquant chez les observateurs une certaine confusion , le trompe-l'œil orne désormais des murs entiers pouvant donner lieu à des trompe-l'œil architecturaux surprenants. Le trompe-l'œil peut également servir à imiter des matières comme le marbre, la pierre ou le bois, sur des murs ou sur des éléments d'architecture. Il peut tout aussi bien être utilisé comme élément de décoration dans les maison que dans les rues où il distrait les passants. Le trompe l'œil n'étant pas une structure, il est parfois perceptible qu'en se plaçant à un certain endroit.